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Rôles et fonctions du sommeil

Le sommeil constitue une fonction biologique essentielle occupant environ un tiers de notre existence. Son importance touche l'ensemble des systèmes physiologiques, cognitifs, immunitaires, psychologiques et métaboliques. Un sommeil altéré ou insuffisant peut engendrer de nombreuses conséquences négatives, à court et à long terme. Voici une synthèse structurée des principaux rôles et fonctions du sommeil. Structure du sommeil Le sommeil est organisé en cycles d'environ 90 minutes (il existe des variations individuelles), se répétant plusieurs fois par nuit. Chaque cycle comprend deux types principaux de sommeil : le sommeil lent (léger et profond) et le sommeil paradoxal. La durée et la répartition de ces phases varient avec l’âge, qinsi que le nombre total d'heures de sommeil : les nourrissons dorment environ 16 à 18 heures avec une forte proportion de sommeil paradoxal ; les enfants d’âge scolaire dorment environ 10 à 12 heures, les adolescents 8 à 10 heures, tandis que les adultes ont un besoin moyen de 7 à 9 heures. Chez les personnes âgées, le sommeil profond diminue souvent au profit de réveils nocturnes plus fréquents. Régulation physiologique du sommeil 1. Système nerveux Le sommeil lent profond (SWS) est caractérisé par une dominance de l'expression du système parasympathique, entraînant une baisse significative de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, réduisant ainsi le stress physiologique. Le système glymphatique, activé durant cette phase, permet l’élimination des déchets cérébraux comme les protéines bêta-amyloïdes, impliquées dans les maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer par exemple. Le sommeil paradoxal présente une activation cérébrale proche de l'éveil, essentielle à la plasticité neuronale et à l'intégration sensorielle. 2. Système cardiovasculaire Le sommeil permet une diminution significative du stress physiologique par la baisse nocturne de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, réduisant le risque de maladies cardiovasculaires telles que l’hypertension, l'insuffisance cardiaque ou l’athérosclérose (qui bouche les vaisseaux sanguins). Une perturbation régulière du sommeil augmente le stress oxydatif et l’inflammation, aggravant ainsi le risque cardiovasculaire. 3. Système endocrinien Le sommeil régule la sécrétion hormonale selon un rythme qui dépend de l'alternace du jour et de la nuit ou encore appelé rythme circadien (sur environ 24h). L'hormone de croissance (GH) atteint un pic durant le sommeil lent profond, favorisant ainsi la réparation tissulaire et la croissance cellulaire ou encore la croissance chez les enfants. La mélatonine régule le cycle veille-sommeil, et elle est surtout secrétée quand il n'y a pas de lumière par exemple. Le sommeil contribue aussi au maintien d'un poids corporel sain en équilibrant les hormones régulant la satiété et l'appétit, mais aussi l'hormone qui régule la production des adipocytes (cellules graisseuses). Fonctions cognitives du sommeil 1. Consolidation de la mémoire Le sommeil lent profond aide à renforcer la mémoire des événements vécus (mémoire épisodique) en transférant les informations depuis une région du cerveau appelée hippocampe vers d'autres zones cérébrales pour un stockage durable. Le sommeil paradoxal est crucial pour la consolidation de la mémoire procédurale, favorisant aussi la créativité et la résolution de problèmes complexes. La réactivation neuronale nocturne renforce les souvenirs et améliore l'efficacité des apprentissages. 2. Optimisation synaptique Le sommeil permet au cerveau de réaliser un « pruning » synaptique, éliminant les connexions inutiles tout en renforçant celles importantes. Ce processus aide le cerveau à s'adapter efficacement aux nouvelles informations ou expériences (plasticité neuronale), réduit la consommation inutile d'énergie du cerveau en éliminant les connexions superflues et améliore ainsi la concentration, la mémoire et les capacités d'apprentissage pendant la journée. Fonction immunitaire du sommeil Le sommeil favorise le fonctionnement optimal du système immunitaire en stimulant la production de cytokines, des protéines essentielles à la régulation de l'inflammation et de la réponse immunitaire. Il renforce également l'activité des lymphocytes T, cellules responsables d'identifier et de combattre spécifiquement les agents pathogènes, et des cellules Natural Killer (NK), capables d'éliminer directement les cellules infectées ou cancéreuses. Ainsi, un sommeil suffisant contribue significativement à la protection contre les infections et au maintien d'une immunité efficace. Un manque chronique de sommeil entraîne une inflammation persistante, affaiblit le système immunitaire et augmente la vulnérabilité aux infections et à certains cancers, tout en réduisant l’efficacité des vaccins. Impact sur la santé mentale 1. Régulation émotionnelle Le sommeil favorise une régulation optimale des émotions grâce à une bonne communication entre le cortex préfrontal et les régions limbiques. Un déficit de sommeil peut, au contraire, causer une instabilité émotionnelle, une sensibilité accrue au stress et des troubles affectifs tels que l’irritabilité ou l'anxiété. 2. Troubles psychiatriques Les troubles du sommeil, l'anxiété et la dépression sont étroitement liés et s'influencent mutuellement. Par exemple, l'insomnie chronique augmente fortement le risque de développer des troubles anxieux ou dépressifs, tandis que l'anxiété ou la dépression peuvent également perturber la qualité du sommeil. Un traitement efficace des troubles du sommeil peut ainsi apporter une nette amélioration des symptômes liés à ces troubles psychiatriques, contribuant à une meilleure santé mentale globale. Conclusion Le sommeil représente un processus actif essentiel à la santé physique, cognitive, immunitaire et émotionnelle. Sa qualité constitue une mesure préventive efficace contre de nombreuses pathologies chroniques, plaçant ainsi l’hygiène du sommeil au cœur des enjeux de santé publique. Références bibliographiques •Carskadon, M.A., & Dement, W.C. (2017). Normal Human Sleep: An Overview. Principles and Practice of Sleep Medicine (6th ed.). Elsevier. •Diekelmann, S., & Born, J. (2010). The memory function of sleep. Nature Reviews Neuroscience, 11, 114–126. •Irwin, M.R. (2015). Why Sleep Is Important for Health: A Psychoneuroimmunology Perspective. Annual Review of Psychology, 66, 143–172. •Tononi, G., & Cirelli, C. (2014). Sleep and the price of plasticity: From synaptic and cellular homeostasis to memory consolidation and integration. Neuron, 81(1), 12–34.

Hygiène du sommeil et astuces pour bien dormir

1/ L'hygiène de sommeil, c'est quoi ? C'est un ensemble d'habitudes qui vont favoriser un bon sommeil (en dehors de maladies du sommeil, ces conseils permettent de ne pas favoriser l'insomnie) voici quelques conseils généraux : Maintenez des horaires réguliers de coucher et de lever, même durant le week-end, pour aider l'horloge interne à réguler naturellement les cycles de sommeil. Évitez les écrans (smartphones, tablettes, télévision) au moins une heure avant de dormir pour limiter l’exposition à la lumière bleue qui perturbe la production de mélatonine. Créez un environnement calme, sombre (ou avec une veilleuse orangée légère si nécessaire), frais et confortable dans la chambre. Si vous avez des douleurs, utilisez un coussin de corps en U. Veillez à une bonne exposition à la lumière naturelle durant la journée. Limitez l'exposition à la lumière intense en soirée et éteignez les appareils électroniques dans la chambre (attention aux diodes des chargeurs par exemple). Préférez un réveil classique. Adoptez une routine relaxante avant le coucher, comme lire, écouter de la musique douce, pratiquer la méditation ou effectuer des exercices respiratoires. Évitez la consommation de caféine, d'alcool et de nicotine plusieurs heures avant le coucher. Pratiquez une activité physique régulière durant la journée, mais évitez les exercices intenses tard le soir. Si c'est inévitable, prenez une douche tiède ou chaude (pas trop) après pour favoriser la relaxation. Évitez les repas lourds ou très épicés en fin de journée et essayez d'espacer le dîner du coucher d'environ deux heures. Réservez le lit uniquement au sommeil ou au repos afin de renforcer l'association mentale entre lit et sommeil. Évitez d'y rester éveillé plus de 15 à 20 minutes sans dormir. Limitez les siestes à 20 minutes en début d'après-midi. Exceptionnellement, si vous avez passé une nuit blanche, vous pouvez prolonger jusqu'à 3h. Évitez de regarder l'heure la nuit pour réduire le stress lié au calcul du temps restant pour dormir. Utilisez des bouchons d'oreilles ou un masque de sommeil pour limiter les stimuli gênants. Maintenez une température fraîche et confortable (environ 18-20 degrés Celsius). Évitez les activités stressantes avant le coucher. Si impossible, prenez un moment pour vous détendre avec des exercices de respiration. Portez des chaussettes si vous avez souvent froid aux pieds lhiver, ce qui peut améliorer votre qualité de sommeil en facilitant la régulation thermique. Gardez un carnet près de votre lit pour noter immédiatement les pensées persistantes qui pourraient empêcher l’endormissement. Déléguez vos pensées à votre carnet et permettez vous de vous reposer. 2/ Techniques respiratoires : Exercice de cohérence cardiaque : Asseyez-vous confortablement, le dos droit, les pieds au sol, les mains sur les cuisses. Inspirez pendant 5 secondes puis expirez pendant 5 secondes, soit 6 cycles par minute, durant 5 minutes. Pratiquez cet exercice trois fois par jour. Il diminue le stress, calme l’anxiété et améliore la qualité du sommeil. Respiration abdominale profonde : Allongez-vous, une main sur le ventre, l'autre sur la poitrine. Inspirez par le nez en gonflant votre ventre, expirez doucement par la bouche en vidant complètement vos poumons. Respiration 4-7-8 : Inspirez pendant 4 secondes, retenez votre respiration 7 secondes, puis expirez lentement pendant 8 secondes pour favoriser l'endormissement. 3/ Exercices mentaux pour l'endormissement : Shuffle cognitif : Choisissez mentalement une lettre, puis trouvez un mot neutre commençant par cette lettre, par exemple la lettre "P" pour "plage". Ensuite, pour chaque lettre composant le mot initial, visualisez plusieurs autres mots neutres commençant par cette même lettre. Par exemple, pour le mot "plage", vous pourriez imaginer pour la lettre P des mots tels que "papillon", "pierre" ou "pomme" ; pour la lettre L, des mots comme "lac", "livre" ou "lampe", et ainsi de suite. Le but est de créer des images mentales précises et apaisantes pour chaque mot visualisé, occupant ainsi votre esprit de manière positive et calme, ce qui aide à détourner l'attention des pensées anxieuses et facilite l'endormissement. Visualisation positive : Imaginez-vous dans un lieu calme et agréable, tel qu'une plage tranquille, une forêt paisible ou une prairie fleurie. Visualisez précisément chaque détail sensoriel : le bruit doux des vagues ou des feuilles dans le vent, la chaleur agréable du soleil sur votre peau, les couleurs apaisantes du paysage environnant, les parfums naturels des fleurs ou de l'air marin. Ressentez également les sensations physiques associées à cet environnement, comme la douceur du sable ou de l'herbe sous vos pieds. Cette immersion totale aide votre esprit à se détendre profondément, favorisant ainsi l'endormissement. Méditation guidée et pleine conscience : Écoutez une méditation guidée en vous concentrant sur votre respiration et en détendant progressivement vos muscles. Cette pratique régulière diminue les pensées anxieuses et améliore durablement la qualité du sommeil.

Comment le sommeil, le poids et le métabolisme sont liés ?

Apnée du sommeil, prise de poids et diabète : mécanismes hormonaux et approches thérapeutiques L’apnée obstructive du sommeil (SAHOS) se définit par des interruptions répétées de la respiration durant le sommeil, partielles (hypopnées) ou complètes (apnées), des voies respiratoires. Cette maladie est étroitement liée à des troubles métaboliques, tels que l'obésité, l'insulinorésistance et le diabète de type 2 .Il en résulte des changements hormonaux majeurs impliquant l’insuline, la leptine, la ghréline, l’adiponectine et le cortisol, entre autres. Le cercle vicieux entre apnée et prise de poids L’apnée obstructive du sommeil est fréquemment associée à l'obésité, bien que des formes d'apnée puissent aussi toucher des personnes minces. Ce cercle vicieux s'explique par le fait que l'excès de graisse, notamment autour du cou, favorise les obstructions respiratoires. À leur tour, ces obstructions réduisent la qualité du sommeil et perturbent la régulation hormonale de l'appétit, stimulant ainsi une alimentation excessive, particulièrement riche en sucres et en graisses, et limitant l'activité physique, ce qui aggrave la prise de poids (Sleep Foundation, 2024). Hormones clés impliquées Insuline et insulinorésistance Normalement, l'insuline aide à réguler la glycémie en facilitant l'absorption du glucose par les cellules. En cas d'apnée du sommeil, l'hypoxie intermittente (manque temporaire et répété d'oxygène dans les tissus et organes) provoque un stress oxydatif (dommages cellulaires par radicaux libres) et une inflammation chronique, réduisant ainsi significativement (30 à 40 %) la sensibilité des cellules à l’insuline. Ce phénomène augmente le risque de diabète de type 2 (Consensus SFD/SFRMS/SPLF, 2018 ; Cappuccio FP et al., Diabetes Care, 2010). Leptine et ghréline : régulation perturbée de l'appétit En temps normal, la leptine (hormone de satiété produite par le tissu adipeux) augmente après les repas et diminue progressivement la nuit, préparant le corps au réveil. La ghréline (hormone stimulant la faim, produite par l'estomac) suit un rythme opposé, augmentant avant les repas et diminuant la nuit pour permettre un sommeil réparateur. Chez les personnes souffrant d'apnée du sommeil, ces rythmes hormonaux sont perturbés, avec une diminution anormale de la leptine et une augmentation excessive de la ghréline durant la nuit. Ces changements favorisent ainsi une alimentation excessive et une prise de poids accrue (Borel A-L., 2019 ; Young T et al., Sleep Med Reviews, 2008). Adiponectine Normalement, l’adiponectine est sécrétée par le tissu adipeux en quantités élevées la nuit, jouant un rôle protecteur contre l'insulinorésistance et l'inflammation. En cas d'apnée du sommeil, l'hypoxie intermittente perturbe cette régulation nocturne, réduisant les niveaux d'adiponectine et augmentant ainsi l’insulinorésistance et la fabrication d'adipocytes (cellules graisseuses) (Borel A-L., 2019). Cortisol Le cortisol suit normalement un rythme circadien (circadien : sur 24h, relatif au cycle veille-sommeil) précis, atteignant un pic matinal (vers 3/4h du matin pour préparer le réveil) et diminuant tout au long de la journée jusqu'à son niveau le plus bas la nuit pour permettre un sommeil réparateur. Chez les personnes souffrant d'apnée du sommeil, ce rythme circadien est perturbé par les micro-éveils nocturnes et l'hypoxie intermittente, provoquant une élévation anormale des niveaux nocturnes de cortisol. Cette augmentation favorise un stockage accru des graisses abdominales, aggravant ainsi la sévérité des apnées (Wright KP et al., Brain Behav Immun, 2015 ; Logan RW et McClung CA, Nature Reviews Neuroscience, 2019). C'est l'hormone du stress. Conséquences cliniques et prise en charge L'apnée du sommeil perturbe profondément les équilibres hormonaux et métaboliques, entraînant une spirale négative avec l'obésité, chaque condition aggravant l'autre. Le traitement standard par pression positive continue (PPC) améliore partiellement ces déséquilibres, entraînant une meilleure sensibilité à l’insuline, une réduction du tour de taille et une diminution des épisodes d’apnée (Consensus SFD/SFRMS/SPLF, 2018 ; Borel A-L., 2019). Approches thérapeutiques et perspectives En plus de la PPC, des changements du mode de vie (équilibrage alimentaire, activité physique) et des médicaments comme les agonistes du GLP-1 (qui régule la satiété et améliore la sensibilité à l'insuline) sont actuellement étudiés. Ces derniers permettent une réduction significative du poids et des troubles respiratoires associés à l'apnée du sommeil en ce qui concerne le tirzepatide. (Grunstein RR et al., NEJM, 2024). Règles hygiéno-diététiques et rééducation maxillo-faciale Les règles hygiéno-diététiques incluent une alimentation équilibrée et une activité physique régulière adaptée, essentielles pour réduire le poids corporel, améliorer la qualité du sommeil et diminuer les risques métaboliques. Mais c'est plus facile quand on n'a pas de troubles du sommeil : la marche rapide ou sur plan légèrement incliné permettent de reprendre une activité douce et efficace. Renforcer les muscles également car augmenter sa masse musculaire permet de lutter également contre l'insulinorésistance. La rééducation oro-myo-fonctionnelle en kinésithérapie permet de renforcer les muscles des voies respiratoires supérieures, réduisant ainsi les épisodes d'apnée, en particulier dans les formes légères. Toutefois, son impact direct sur la perte de poids reste non démontré à ce jour (Harvard Women’s Health Watch, 2013). Mais ça aide beaucoup. Conclusion Une prise en charge globale combinant traitement des troubles respiratoires du sommeil, l'activité physique adaptée et le rééquilibrage alimentaire est indispensable pour améliorer efficacement les conséquences métaboliques de l'apnée du sommeil et réduire les risques associés tels que le diabète et les complications cardiovasculaires. Références bibliographiques Introduction : Définition de l'apnée obstructive du sommeil (SAHOS) : Sajkov et al., "Obstructive Sleep Apnea as a Multisystem Disorder," 2022. Comprehensive Sleep Care Center, "Understanding the Connection Between Obstructive Sleep Apnea and Weight Gain," 2024. Le cercle vicieux entre apnée et prise de poids : Healthy Jeena Sikho, "Sleep Apnea and Weight Gain: Understanding the Connection," 2024. Comprehensive Sleep Care Center, "The Link Between OSA and Weight Gain," 2024. Hormones clés impliquées : Insuline et insulinorésistance : Frontiers in Sleep, "Severity of Sleep Apnea Impairs Adipose Tissue Insulin Sensitivity," 2023. Kurmool et al., "Obesity and Obstructive Sleep Apnea in Patients with Diabetes," 2023. Leptine et ghréline : régulation perturbée de l'appétit : Healthy Jeena Sikho, "Sleep Apnea and Weight Gain: Understanding the Connection," 2024. Comprehensive Sleep Care Center, "OSA and Hormonal Dysregulation," 2024. Adiponectine : Frontiers in Sleep, "Severity of Sleep Apnea Impairs Adipose Tissue Insulin Sensitivity," 2023. Cortisol : Sajkov et al., "Obstructive Sleep Apnea as a Multisystem Disorder," 2022. Healthy Jeena Sikho, "Sleep Apnea and Weight Gain: Understanding the Connection," 2024. Conséquences cliniques et prise en charge : Comprehensive Sleep Care Center, "Managing Obstructive Sleep Apnea with CPAP Therapy," 2024. Kurmool et al., "OSA as a Therapeutic Target for Cardiometabolic Risk Reduction," 2023. Approches thérapeutiques et perspectives : Frontiers in Sleep, "Role of GLP-1 Agonists in Treating Obesity and OSA," 2023. Healthy Jeena Sikho, "Lifestyle Modifications for Managing OSA and Weight Gain," 2024. Règles hygiéno-diététiques et rééducation maxillo-faciale : Comprehensive Sleep Care Center, "Impact of Physical Activity on OSA Management," 2024. Healthy Jeena Sikho, "Breaking the Cycle: Managing Weight and Sleep Apnea," 2024.

Les traitements de l'apnée

Traiter les causes possibles : Traiter les allergies respiratoires Il est crucial de vérifier la présence d’allergies, notamment au pollen, car l’allergie au pollen est une cause fréquente et importante d’apnée du sommeil, souvent sous-estimée. Le traitement de l’allergie peut réellement améliorer la situation. Rechercher des obstacles anatomiques Rechercher d’éventuels obstacles dans les voies aériennes supérieures pouvant obstruer la gorge la nuit (polypes, végétations adénoïdes, grosses amygdales etc). Une consultation chez un ORL est conseillée après avis du médecin traitant. La chirurgie d'avancée mandibulaire permet dans de rares cas de traiter certains patients présentant une mâchoire inférieure trop reculée qui contribue a l'apnée du sommeil. Sevrage tabagique Le tabagisme crée ou aggrave des problèmes respiratoires qui se combinent et majorent l’apnée du sommeil. Il est fortement encouragé de s’arrêter de fumer, idéalement avec un accompagnement professionnel : c’est partie intégrante du traitement et cela améliore vraiment les choses. Gestion du surpoids Le surpoids est un facteur favorisant de l’apnée, et inversement : mal dormir fait prendre du poids. Une prise en charge multidisciplinaire est recommandée. Traitement positionnel Utilisation d’un coussin ou « boudin » dans le dos pour empêcher de dormir sur le dos. Indiqué si l’IAH dorsal (index d’apnée-hypopnée en décubitus dorsal) est significativement plus élevé que l’IAH non dorsal. Orthèse d’avancée mandibulaire Double gouttière dentaire sur mesure, fabriquée par un dentiste ou orthodontiste formé au sommeil, qui avance la mâchoire inférieure pour libérer l’espace respiratoire. Contre-indications : mauvais état dentaire ou gingival. Exige un suivi semestriel. Nouveaux traitements Un petit « pacemaker » connecté à la langue pour la tonifier et éviter son affaissement nocturne (indiqué en cas d’apnées modérées, après échec des autres traitements). Des médicaments sont en cours de déploiement qui pourraient cibler, par exemple, l’insulinorésistance associée à l’apnée chez les sujets en surpoids. Kinésithérapie maxillo-faciale ou myofonctionnelle Traitement curatif (et non seulement préventif) permettant une amélioration notable de l’apnée : restauration de la respiration nasale et renforcement musculaire du pharynx, de la sphère ORL et de la langue. Peu répandu en France pour l'instant mais fondamental. Focus : La Pression Positive Continue (PPC) – « La machine » La PPC est un des traitements clé de l’apnée du sommeil : Principe La machine envoie de l’air à pression réglée pour maintenir ouvertes les voies aériennes supérieures (nez et gorge) et assurer une bonne oxygénation. Bénéfices Véritable « médicament » Réduction de 50 % du risque cardiovasculaire et de la mortalité toutes causes confondues Appréhensions Des astuces existent pour optimiser confort et observance, souvent freins à une utilisation régulière. Améliorer le confort et l’observance Le masque– Interface source de 80 % des problèmes.– Types : sous-narinaire, nasal, bucco-narinaire (couvrant nez et bouche). Importance du confort : signaler toute allergie, rougeur ou gêne. La pression– Réglée en cmH₂O (fixe ou variable). En cas de gêne à l’expiration, discuter avec votre prestataire et votre praticien de l'EPR (Pressure Relief). L’humidité : un humidificateur intégré peut prévenir sécheresse nasale ou trop grande humidité.– Réglage très personnel. La température– Un circuit chauffant évite condensation et l'air froid dans le tuyau. Apnées résiduelles en décubitus dorsal– Si l’IAH dorsal reste élevé, la machine peut peiner à monter en pression et favoriser les fuites et des réveils persistants.– Un examen de contrôle (polygraphie) et/ou un traitement positionnel peuvent être envisagés. Fuites– Provoquent gorge sèche, yeux irrités, bruit audible.– Liées au masque ou à la position : en parler au prestataire et à votre praticien. Délai d’amélioration Environ 50 % des patients perçoivent un mieux dès la première nuit Jusqu’à 2 mois pour certains, le temps de se reposer. Voire plus lorsque certains réglages sont nécessaires Somnolence persistante En cas de fatigue résiduelle malgré une bonne utilisation : Mauvaise hygiène ou insuffisance de sommeil Utilisation irrégulière de la machine (même en sieste) Dépression (≈ 40 % des cas de somnolence résiduelle) Insomnie persistante (traitement par TCC) Autres pathologies rares du sommeil (→ centre spécialisé) Important : signalez vos symptômes à votre médecin si la somnolence persiste et ne prenez pas le volant. Rôle du prestataire Fourniture et maintenance du matériel (machine, masque, filtres) Formation à l’utilisation et suivi de l’observance Suivi, soutien et accompagnement du traitement Liaison avec le médecin en cas de problème En résumé, l’apnée du sommeil se traite par une approche personnalisée : PPC : traitement de référence, très efficace pour la santé globale, à optimiser pour le confort Dialogue continu avec les professionnels de santé pour un suivi adapté et durable.

Centre du sommeil du Dr Samia TAHRAOUI

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